Gestion naturelle du stress et de l'humeur

Depuis le développement de l’espèce humaine durant la préhistoire, l’Homme est doté de systèmes lui permettant de faire face au stress et d’y réagir afin d’assurer sa survie. Cependant, depuis moins d’un siècle, l’être humain n’a jamais été exposé à autant de sources de stress au quotidien et cela entraîne de nombreuses répercussions sur notre organisme. Difficulté à se lever, fatigue constante, anxiété, déprime et troubles du sommeil sont rendus tellement fréquents qu’ils font partie de la norme sociale. Pourtant, ces déséquilibres nerveux et endocriniens ne devraient pas être normalisés puisqu’ils peuvent grandement impacter la qualité de vie et qu’il est non seulement possible, mais aussi crucial d’adresser ces problématiques pour une meilleure santé globale. Dans cet article, nous aborderons en profondeur le fonctionnement des systèmes nerveux et endocrinien par rapport à la gestion de stress tout en exposant les meilleures manières d’en prendre soin afin d’optimiser votre énergie, votre humeur et bien plus!

Les bases : comprendre les systèmes nerveux et endocrinien

Premièrement, il est important de comprendre ce qui se passe dans notre corps lorsque nous sommes exposés à un stress. Sachez d’abord que le terme ``stress`` peut référer à plusieurs phénomènes dont nous n’avons pas toujours conscience. Il existe en effet deux catégories de stresseurs : ceux qui sont consciemment perçus par notre système nerveux et ceux dont nous n’avons pas conscience, mais qui peuvent exercer un impact sur notre organisme. Les sources de stress conscientes font souvent partie de notre quotidien : instabilité ou insécurité financière; travail; relations familiales, professionnelles ou relationnelles problématiques; évènements sporadiques (trafic qui nous fait arriver en retard, etc.). Les gens qui écoutent souvent les nouvelles, fréquemment rapportées de manière dramatique avec de gros titres exagérés, sont aussi plus susceptibles de ressentir du stress de manière régulière. Notre corps baigne également dans un contexte biochimiquement stressant : ondes électromagnétiques qui nous bombardent en tout temps; exposition chronique aux écrans; alimentation inadaptée; sédentarité; exposition à la pollution par l’air, l’eau et la nourriture non-biologique remplie de pesticides, conservateurs, colorants, métaux lourds et autres perturbateurs; surcharge émotionnelle et/ou physique; horaire de sommeil instable ou insuffisant et déficit en sommeil récupérateur; déséquilibres métaboliques comme les perturbations glycémiques, les troubles hormonaux, les infections latentes et l’inflammation chronique; etc.

Notre système nerveux comprend les nerfs, le cerveau et la moelle épinière et est divisé en plusieurs voies de fonctionnement, dont certaines parties volontaires (gérées consciemment, par exemple lorsque l’on bouge notre bras) et d’autres autonomes (gérées de manière inconsciente, comme la digestion, la respiration et les réflexes). Lorsque notre système nerveux détecte une source de stress, il active la voie sympathique du système nerveux autonome. C’est cette voie qui nous permet de combattre la menace ou de fuir (fight or flight) en accélérant les battements cardiaques et en augmentant la pression artérielle afin d’améliorer l’irrigation des muscles pour faire face au danger. Les glandes surrénales, deux petites glandes (faisant partie du système endocrinien) qui chapeautent nos reins et produisent les hormones associées à notre réponse au stress, répondent en produisant de l’adrénaline pour donner un ``boost`` et nous aider à réagir. Les fonctions jugées non-essentielles à la survie, comme la digestion, la production d’urine et la défécation, sont également suspendues pour prioriser les organes essentiels à la situation. Lorsque la menace retombe, notre système nerveux autonome peut désactiver la voie sympathique et activer son antagoniste, la voie parasympathique, associée à la détente et à la digestion (rest and digest).

Ces réactions au stress que nous avons aujourd’hui sont encore les mêmes que celles développées par nos ancêtres de l’ère paléolithique, à l’époque où des mammouths et des tigres à dents de sabre représentaient une menace tangible. Le hic, c’est que notre corps ne sait pas faire la différence entre un stress de type ``je suis coincé dans le trafic, je vais être en retard`` et un stress de type ``un mammouth se dirige droit vers moi``. Nous avons donc la même réaction physiologique dans les deux cas (pouls qui s’accélère, rush d’adrénaline, etc.), mais l’intensité de la menace n’est pas du tout la même. Le problème rencontré aujourd’hui est que le stress n’est plus soudain et temporaire, mais quasiment permanent dans notre quotidien.

Or, notre organisme n’a pas été conçu pour sécréter des hormones de stress en permanence. Lorsque le stress devient chronique, de nombreux mécanismes se dérèglent et des problématiques peuvent s’installer. Tout d’abord, nos glandes surrénales supportent la cadence du stress soutenu pendant un certain temps – c’est la phase d’alarme, durant laquelle la sécrétion d’adrénaline est plus présente. On peut se sentir fatigué, mais survolté (tired but wired). On se sent un peu fébrile et hyperactif, on peut avoir de la difficulté à trouver le sommeil, mais on parvient généralement à effectuer nos tâches parce que l’adrénaline nous apporte un ``rush`` d’énergie temporaire. Cependant, plus le stress dure, plus les surrénales commencent à avoir de la difficulté à maintenir la production d’hormones comme l’adrénaline, et se mettent à sécréter davantage de cortisol. C’est la phase de résistance. Plus on pousse nos surrénales à fonctionner, plus leur capacité à produire le cortisol diminue.

Le cortisol est naturellement produit le matin par nos surrénales en petites quantités, et contribue à notre éveil (élevé le matin et bas le soir pour permettre le sommeil) ainsi qu’à une action naturellement anti-inflammatoire. En cas de diminution de notre production de cortisol par stress prolongé, on commence à se sentir plus fatigué, incapable de se lever le matin et dépendant de stimulants comme le café, le chocolat et les boissons énergisantes pour se réveiller. On devient moins efficace, et on commence souvent à présenter des déséquilibres comme de l’inflammation, des douleurs, des déséquilibres hormonaux, une prise de poids. Si on n’écoute pas le message de notre corps et qu’on continue à le soumettre encore à un important stress, on peut malheureusement tomber en phase d’épuisement, surmenage ou burnout. On ne parvient simplement plus à fonctionner tant on se sent épuisé; on ne parvient pas à se lever, on se sent léthargique, on est dans un brouillard mental, on dort beaucoup sans avoir l’impression de récupérer, notre libido est inexistante, notre humeur est souvent basse et morne. On se sent ``à terre``.

Il faut une longue période de repos pour permettre aux surrénales et au système nerveux de se régénérer et, malheureusement, on ne retrouve souvent pas la même énergie et la même résistance au stress que l’on avait avant cet épuisement. C’est pourquoi il est important de reconnaître les signes de déséquilibres endocriniens et nerveux afin d’apporter des changements et du support avant de se retrouver à un point de non-retour.

Symptômes de déséquilibres du système nerveux ou des surrénales

Plusieurs pistes ont déjà été mentionnées ci-haut, mais voici des symptômes qui sont souvent apparentés à des troubles du système nerveux ou des surrénales lors de stress prolongé :

· Sautes d’humeur, morosité, irritabilité

· Troubles de l’humeur : déprime, dépression

· Anxiété, agitation, nervosité

· Crises de panique

· Troubles du sommeil (pas capable de s’endormir – réveils fréquents – sommeil non-récupérateur – réveil précoce avec incapacité à se rendormir)

· Fatigue, difficulté à se lever le matin, difficulté à fonctionner (sensation de ne pas se réveiller complètement – lenteur), coup de barre en fin de journée vers 15h-16h

· Regain d’énergie le soir, pouvant entraîner des difficultés d’endormissement (en cas de stress chronique, la courbe de cortisol naturel est souvent inversée – au lieu d’être haute le matin et basse le soir pour permettre un cycle veille-sommeil normal, elle est basse le matin, rendant le réveil difficile, et anormalement élevée le soir, entraînant des troubles du sommeil)

· Se sentir fébrile, mais fatigué (tired but wired)

Les effets du stress chronique se feront également sentir sur d’autres systèmes, notamment

· Cardiovasculaire : hypertension artérielle – palpitations – tachycardie

· Hormonal (endocrinien) : déséquilibre de la thyroïde comme l’hypothyroïdie (fatigue, perte de cheveux, prise de poids, brouillard mental, mains et pieds froids, température corporelle basse, peau sèche…) ou l’hyperthyroïdie (palpitations cardiaques, pouls accéléré, sueurs froides, mains moites, peau sèche, faim et soif accrus, perte de poids, insomnie, yeux exorbités); déséquilibre hormonal chez la femme (perte de libido, perte des règles (aménorrhée), règles surabondantes, douleurs menstruelles, caillots dans les règles, endométriose, infertilité, etc.) et chez l’homme (perte de libido, impuissance, troubles érectiles, infertilité, troubles de la prostate)

· Immunitaire : baisse de l’immunité, donc plus grande susceptibilité d’attraper des infections diverses et de voir les symptômes devenir plus graves ou durer plus longtemps que la normale (ex : rhume qui dégénère et dure trois semaines au lieu d’une); développement de conditions inflammatoires chroniques comme des douleurs chroniques et des maladies auto-immunes

· Ostéo-articulaire : inflammation et douleurs musculaires ou articulaires, raideurs, tunnel carpien, ostéoporose

· Tégumentaire et capillaire: eczéma, psoriasis, perte de cheveux

· Respiratoire : troubles respiratoires, asthme, hyperventilation

Les ennemis du système nerveux et des surrénales

Nos surrénales, en tant que membres du système endocrinien, font partie d’un fragile équilibre entre toutes les glandes et peuvent donc être influencées par le fonctionnement de la thyroïde, du pancréas, des gonades (ovaires ou testicules), etc. Lorsqu’un déséquilibre s’installe, une glande peut facilement entraîner le débalancement des autres et c’est pourquoi il est toujours important de considérer l’organisme dans sa globalité plutôt qu’un organe à la fois.

De manière générale, nos systèmes nerveux et endocrinien, et particulièrement les surrénales, n’aiment pas beaucoup l’utilisation de stimulants comme le café et les boissons énergisantes puisque la caféine agit comme un ``stresseur`` et entraîne une brusque libération d’adrénaline. C’est pourquoi la consommation de caféine est souvent associée à un ``high`` d’énergie, suivie d’une brusque baisse qui nous laisse encore plus fatigué(e) qu’avant. Un abus de caféine peut aussi mener à une libération trop importante d’adrénaline pouvant se traduire par de la nervosité, de l’hyperactivité, des battements cardiaques accélérés, des sueurs froides, des tremblements et de l’insomnie. Le corps est littéralement en état de stress lors de l’abus de substances stimulantes, et cela contribue à empirer l’état de fatigue sous-jacent au stress chronique.

Une alimentation déséquilibrée et raffinée peut également perturber le système nerveux et endocrinien. Nos cellules nerveuses, notre cerveau et nos glandes ont besoin de bons gras pour fonctionner adéquatement, et certaines graisses comme les omégas 3 et le cholestérol sont essentielles à la production d’hormones par notre système endocrinien, en plus d’être cruciales à la santé du cerveau et des membranes cellulaires. Une alimentation pauvre en bons gras et riche en sucre et en glucides raffinés (pain, pâtes, farines blanches) viendra créer un stress métabolique, favoriser l’inflammation et perturber la glycémie, générant un stress interne. Apprenez-en plus sur les gras et les glucides dans mon article à ce sujet.

La déshydratation nuit également au système nerveux, dont les cellules sont composées en bonne partie de liquides, tout comme le cerveau. Un manque de sommeil, trop ou pas assez d’exercice physique, une surexposition aux écrans, des émotions refoulées, de la constipation, des troubles digestifs, un mauvais fonctionnement du foie ou des voies de détoxification hépatique, une exposition importante aux ondes électromagnétiques, les perturbateurs endocriniens et polluants de notre environnement sont aussi des sources de stress internes (souvent ``cachées``) pour notre organisme.

Les amis du système nerveux et des surrénales

Nos systèmes nerveux et endocrinien sont avant tout équilibrés par une routine de sommeil stable et une quantité suffisante de sommeil (environ 8h de sommeil profond et récupérateur, sans réveils significatifs, par nuit). Le sommeil joue en effet un rôle crucial dans l’équilibre de notre cycle veille-sommeil et la régulation de la production d’hormones comme le cortisol. Il aide toutes nos cellules à se régénérer et à éliminer adéquatement leurs déchets. Il est essentiel à l’équilibre de nos glandes, à la production adéquate de nos hormones et de nos neurotransmetteurs. Pourtant, le sommeil est un aspect grandement négligé de notre vie moderne. L’utilisation abusive de stimulants, le stress chronique, les troubles émotionnels, la consommation régulière d’alcool et l’exposition tardive aux lumières vives (éclairage artificiel des maisons et lumière bleue des écrans) ainsi que la priorisation d’activités nocturnes (écouter des émissions, jouer à des jeux vidéos, etc.) sont parmi les facteurs qui expliquent le plus ce manque de sommeil sociétal chronique. Idéalement, pour prioriser son sommeil, on essaiera de se coucher et de se lever selon un horaire régulier, de ne pas se coucher plus tard que 22h et de se coucher assez tôt pour obtenir un bon 8h de sommeil ``brut``, c’est-à-dire de l’endormissement au réveil.

Notre système nerveux a besoin de nombreux nutriments pour fonctionner adéquatement, mais les plus importants sont sans aucun doute le magnésium et les vitamines du groupe B (complexe B). En effet, ces deux nutriments sont essentiels à la production de neurotransmetteurs et à tout l’équilibre nerveux. Pour les surrénales, en plus du magnésium et des vitamines B, la vitamine C (à l’état naturel, dans les aliments) est aussi très importante. On visera des aliments riches en vitamines B (levure nutritionnelle ou alimentaire), en magnésium (roquette, brocoli, bokchoy, choux de Bruxelles, graines de citrouille, algues marines, fruits de mer) et en vitamine C (baies comme bleuets, argousier, camerises, framboises; fruits congelés (durant l’hiver); poivrons) dans l’alimentation quotidienne. Veuillez noter que les aliments devraient être priorisés sous la forme biologique et, encore mieux si possible, issus d’un petit producteur utilisant des méthodes de régénération des sols comme la permaculture. Les légumes, fruits et autres aliments de grande surface, issus de sols appauvris par l’agriculture industrielle, ne contiennent malheureusement qu’une fraction des nutriments essentiels dont ils devraient être dotés.

Une bonne hydratation est aussi importante pour le fragile équilibre nerveux. Notre cerveau est particulièrement sensible à la déshydratation, pouvant résulter en des maux de tête, fatigue, troubles de concentration, etc. Pour être bien hydraté, il faut d’une part augmenter les intrants d’eau (on vise en moyenne 2L d’eau par jour) et limiter les éléments déshydratants comme l’alcool et le café, qui augmentent l’excrétion d’eau (et de minéraux) au niveau des reins. Par ailleurs, l’eau seule devrait être considérée dans le bilan hydrique. Du jus, du café, une boisson gazeuse ne comptent pas comme de l’eau au niveau de l’organisme.

Le fait de bouger est aussi bon pour tout notre corps, puisque le sport entraîne la libération d’hormones et de neurotransmetteurs (comme la sérotonine, la dopamine et les endorphines) qui aident à la gestion du stress. Cependant, des exercices physiques trop intenses (en intensité, en fréquence ou les deux) peuvent grandement nuire au système endocrinien et venir épuiser les surrénales. Les athlètes de haut niveau qui poussent trop loin et trop longtemps leurs capacités voient souvent des troubles d’épuisement surrénalien s’installer : fatigue chronique, mauvaise récupération à l’effort, affaiblissement immunitaire, déséquilibres hormonaux, etc.

L’environnement possède aussi un gros impact sur tous nos systèmes, mais influence particulièrement la sphère nerveuse et endocrinienne, très sensibles aux perturbateurs endocriniens retrouvés dans notre quotidien.

Finalement, il est logique de mentionner que l’un des meilleurs outils pour réduire les impacts du stress aigu ou chronique sur l’organisme est tout simplement la gestion du stress par des techniques comme la cohérence cardiaque, la méditation et l’auto-hypnose. Il existe plusieurs chaînes YouTube fort intéressantes qui proposent des exercices de cohérence cardiaque ou d’auto-hypnose afin de supporter les processus de relaxation profonde et de gestion de stress. Les vidéos d’hypnose de la psychothérapeute et hypnologue Catherine Paquet, qui amènent l’esprit subconscient dans un état de détente et de relâchement, peuvent être un bon point de départ.

Soutenir son système nerveux et ses surrénales naturellement : suppléments, plantes médicinales et huiles essentielles pertinents

Sachez que, même si les systèmes nerveux et endocrinien sont interreliés et que certains outils naturels peuvent venir supporter les deux à la fois, l’approche ne sera pas toujours la même selon les signes de déséquilibres variant d’une personne à une autre et d’un stade de stress à un autre. Ainsi, il est toujours pertinent de demander conseil à votre naturopathe pour connaître l’approche la mieux adaptée pour vous lors d’un rendez-vous personnalisé ciblé et approfondi. Cet article se veut seulement une base d’outils potentiellement pertinents pour supporter le corps en cas de stress chronique, mais tous ne conviennent pas à chacun et il est toujours important de vérifier les contre-indications si vous prenez des médicaments ou présentez des problèmes de santé particuliers.

Pour supporter le système nerveux, les alliés de base sont un bon magnésium (comme le bisglycinate et/ou le thréonate) et un complexe B activé. Des infusions nourrissantes et reminéralisantes, comme l’ortie et l’avoine, sont également intéressantes à intégrer dans les périodes de stress et de fatigue afin de soutenir l’organisme et le reminéraliser en profondeur.

Parmi les plantes alliées du système nerveux, en plus de celles mentionnées ci-haut, on retrouve la cataire et la scutellaire, deux plantes qui aident à apaiser le ``petit hamster`` et l’agitation, l’hyperactivité, le sentiment de fébrilité nerveuse incontrôlée, les pensées qui accaparent l’esprit en boucle. La scutellaire est, comme l’avoine, l’une des rares plantes dites trophorestauratrices, c’est-à-dire capables de régénérer le système nerveux. Ces plantes peuvent être mélangées à d’autres calmantes pour former de belles tisanes relaxantes (comme dans les mélanges Vie Zen, Douce nuit et Sur un nuage de Mon Régal Végétal) : camomille allemande, feuilles de tilleul, passiflore, lavande et mélisse. Cette dernière est aussi intéressante en cas de baisse de joie de vivre, sensation de lourdeur et de noirceur dans l’existence, besoin de légèreté et de lâcher-prise. Ses huiles essentielles aux propriétés anxiolytiques et euphorisantes lui donnent un agréable goût citronné ainsi que de belles propriétés au niveau du système nerveux et des troubles de l’humeur légers.

La L-théanine est une molécule extraite du thé vert et utilisée pour apaiser l’anxiété et l’agitation en stimulant la production de GABA. Elle améliore également le focus et la concentration, surtout chez les étudiants dont l’anxiété peut agir comme un perturbateur de l’apprentissage. Le GABA est un neurotransmetteur produit par notre système nerveux et possédant des propriétés inhibitrices, c’est-à-dire relaxantes. Ingérée sous forme de supplément, cette molécule agit directement comme calmant du système nerveux central et réduit considérablement l’anxiété et l’agitation. Certaines plantes médicinales, comme la mélisse, exercent une influence sur la production endogène de GABA, ce qui explique en partie leurs effets calmants.

Finalement, les huiles essentielles peuvent aussi être de beaux outils pour apaiser un système nerveux sollicité. Les agrumes ont des propriétés très relaxantes et stimulent le sentiment de légèreté et de joie par leur odeur délicate. On peut utiliser des huiles essentielles seules ou en synergie dans un diffuseur afin de respirer l’odeur des agrumes, mais c’est en auto-massage qu’elles auront un effet encore plus direct. L’huile essentielle de mandarine (Citrus reticulata blanco) est l’une des plus intéressantes à diluer dans une huile végétale (comme l’huile de jojoba ou d’amande douce) pour masser le plexus solaire, le bas-ventre, les poignets et la nuque et apaiser l’anxiété et l’agitation. On pourrait aussi utiliser la bergamote, l’orange douce ou un mélange de ces trois huiles essentielles. Simplement faire attention de ne pas s’exposer directement au soleil après avoir appliqué ces huiles, puisqu’elles sont photosensibilisantes. Pour la diffusion, on peut utiliser le pamplemousse rose ou blanc, le citron (mais pas pur, puisqu’il peut devenir irritant pour les voies respiratoires), la lime ou citron vert, la mandarine, la tangerine et l’orange douce, ou encore la bergamote. L’huile essentielle de lavande vraie (Lavandula angustifolia) peut aussi être utilisée de la même façon, en respiration dans un diffuseur ou en vaporisation sur l’oreiller, ainsi qu’en auto-massage, afin de calmer profondément le système nerveux central.

En ce qui concerne les troubles de l’humeur comme la déprime, certains produits naturels peuvent également être intéressants pour retrouver plus de joie au quotidien. Cependant, il est important de consulter votre naturopathe pour trouver l’approche naturelle la plus pertinente pour vous pour soutenir votre humeur. Par ailleurs, il est primordial de discuter avec votre médecin si vous pensez souffrir de dépression, si vous prenez des antidépresseurs ou si vous avez des idées suicidaires.

Le millepertuis est une plante ``soleil``. Ses belles fleurs jaunes sont riches en un pigment rouge vif, l’hypéricine, qui agit positivement sur notre production de sérotonine. Le millepertuis est l’une des plantes médicinales les plus étudiées pour son action positive sur les troubles de l’humeur, comme la dépression et la déprime saisonnière. Séché, son usage thérapeutique est pratiquement nul. C’est donc en teinture, dont l’alcool extrait bien l’hypéricine rouge, qu’on l’utilisera au besoin. Notez que le millepertuis est fortement contre-indiqué si vous prenez des antidépresseurs ou plusieurs autres médicaments, et que sa prise est souvent plus appropriée durant la saison froide puisqu’il peut avoir une action photosensibilisante, vous rendant plus fragiles aux coups de soleil durant l’été.

La mélisse, dont il a été mention plus haut, est aussi une plante intéressante pour les troubles de l’humeur en cas de lourdeur et sentiment d’abattement. Ses molécules citronnées aident à procurer légèreté et bonheur. L’huile essentielle de bergamote est un peu son ``alter-ego `` dans les huiles essentielles et aide à apporter de la joie de vivre dans le quotidien.

Finalement, il existe un profond lien entre notre santé mentale et intestinale. La découverte de l’axe intestin-cerveau, il y a quelques années, nous permet de plus en plus de comprendre l’étroite relation entre nos bactéries intestinales et notre bien-être mental. Si notre intestin est sain et colonisé de bonnes bactéries qui produisent des métabolites comme les neurotransmetteurs sérotonine et GABA, cela aura un impact positif sur notre humeur et notre état cognitif. Si, au contraire, l’intestin est inflammé et envahi de pathogènes, les métabolites toxiques produits influenceront négativement notre humeur et favorisant la neuro-inflammation et le déficit en neurotransmetteurs. On peut souvent constater une amélioration des troubles de l’humeur lorsque l’on combine un oméga-3 riche en EPA (à portée anti-inflammatoire), comme le Omega Joie (Merry Mind) de New Roots, à un probiotique ciblé pour les troubles de l’humeur et l’anxiété, comme CalmBiotic de Natural Factors.

Finalement, lorsque nous sommes en état de stress prolongé, nos glandes surrénales ont souvent besoin de support. Durant des périodes éprouvantes, la saison froide, en cas de fatigue importante liée au stress, difficulté à démarrer sa journée ou autres signes de déséquilibres mentionnés précédemment, les plantes adaptogènes sont parmi nos meilleures alliées. On dit d’une plante qu’elle possède des propriétés adaptogènes lorsqu’elle supporte l’organisme de manière à l’aider à s’adapter mieux au stress. Souvent, elles agissent sur le système endocrinien et favorisent l’équilibre des glandes en normalisant leurs fonctions. Il existe de nombreuses plantes adaptogènes qui, si elles partagent le point commun d’augmenter notre résilience, possèdent en elles-mêmes plusieurs propriétés uniques et distinctions importantes dans leur utilisation. Il est donc important de demander conseil à votre naturopathe afin d’être adéquatement conseillé si vous désirez utiliser des adaptogènes.

Voici les plantes adaptogènes les plus connues et utilisées sur le marché actuellement : champignons médicinaux (reishi, cordyceps ou turkey’s tail, chaga, lion’s mane ou hydne du hérisson, etc.), réglisse, maca, astragale, ashwagandha, rhodiola, éleuthéro, ginsengs, schizandra, basilic sacré, baie de Goji, shatavari… Il existe aussi des mélanges de plantes adaptogènes qui augmentent l’efficacité des plantes par une action synergique. Le mélange Strest de St-Francis Herb Farm, composé de plantes biologiques adaptogènes comme le basilic sacré, l’ashwagandha, le rhodiola, l’éleuthéro, le schizandra et l’avoine, permet de soutenir le corps en période de stress, d’augmenter l’énergie, le focus et l’endurance et de se sentir plus posé. Un bon complexe B et du magnésium font aussi partie d’incontournables en cas de stress chronique, fatigue, agitation ou épuisement. Au niveau des huiles essentielles, les conifères (sapin baumier, épinette noire, pruche, etc.) ont une énergie très tonique et seront intéressantes pour accompagner les périodes de surmenage et de fatigue en diffusion ou en olfaction. L’huile essentielle d’épinette noire peut également être diluée dans une huile végétale, puis massée sur la zone des reins et des surrénales en début de journée afin d’augmenter l’énergie et l’éveil.

Sur ce, j’espère que cet article vous fera désormais aimer votre système nerveux et vos surrénales, ces grands malmenés de notre siècle, et qu’il vous aura fait réaliser l’importance d’en prendre soin chaque jour de votre vie pour une santé plus optimale! Si jamais vous avez besoin d’accompagnement dans vos démarches de bien-être, j’offre des consultations en naturopathie et une gamme de produits d'herboristerie Mon Régal Végétal afin de vous guider vers des résultats optimaux.

Bonne santé!

Tisane Vie Zen
16,00 $

Vie Zen est formulée pour soutenir la relaxation, la détente et l'apaisement du mental, le jour comme le soir. Elle est composée de plantes aux propriétés apaisantes et relaxantes pour le système nerveux.

Son goût aromatique, combinaison des huiles essentielles du basilic sacré, de la mélisse, de la cataire et de la scutellaire, en font une infusion savoureuse en bouche.

Un mélange idéal pour ceux qui désirent être plus présents dans leur quotidien ou simplement calmer leur petit hamster mental.

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